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17 novembre 2010

2 MILLIONS D'ENFANTS PAUVRES EN FRANCE

Société 15/11/2010 à 15h33
Deux millions d'enfants pauvres en France

Dominique Versini, dont la fonction devrait être bientôt fondue dans celle de «Défenseur des droits», publie ce lundi un rapport aux accents de cri d'alarme.

Les difficultés de logement affectent, entre autres le parcours scolaire.

Les difficultés de logement affectent, entre autres le parcours scolaire. (© AFP Joel Saget)

Ballottés d’hôtels en foyers, plus souvent en difficulté scolaire, moins bien soignés, les enfants issus de familles pauvres subissent directement la pauvreté de leurs parents, s’alarme la Défenseure des enfants Dominique Versini qui publie ce lundi un rapport thématique (pdf ici) sur la pauvreté des enfants.

«Il y a huit millions de personnes pauvres dont deux millions d’enfants» qui vivent avec moins de 950 euros par mois, selon l’Insee, rappelle-t-elle.

Dans ce rapport, Dominique Versini souligne que «cette précarité assez massive a des conséquences extrêmement graves pour les enfants». Elle note en particulier le phénomène relativement nouveau des familles monoparentales, qui sont encore plus touchées par la pauvreté (plus de 30% d’entre elles).

Quand les familles «sont hébergées chez des gens ou des centres d’hébergement d’urgence ou dans des hôtels avec des enfants qui toutes les semaines ou tous les 15 jours changent d’hôtels, (cela) a des conséquences sur l’équilibre des enfants», poursuit-elle.

Ruptures de soin

«Certains experts comparent l’impact d’une expulsion sur les enfants aux effets de la guerre», ajoute Dominique Versini. «La précarité mobilise beaucoup les enfants qui sont toujours solidaires avec leurs parents» et «ils n’arrivent pas à se concentrer» à l’école, où les enseignants ne sont pas formés pour cette population, relève-t-elle. Du coup, «l’école n’est pas un lieu d’espoir pour eux». Selon la Fondation Abbé Pierre, 3,5 millions de personnes sont mal logées en France.

La Défenseure des enfants s’inquiète aussi de voir les enfants «petit à petit en train de glisser vers une médecine à deux vitesses». «Comme beaucoup de médecins ne prennent pas les gens qui ont la CMU, les gens n’y vont pas. Donc quand l’enfant est malade (…), on va aux urgences. Il est soigné sur un épisode aigu, il y a des ruptures de soins permanentes.» Or, «quand on est mal pris en charge dans son enfance, on est pénalisé pour la vie», fait-elle valoir.

L’une des conséquences est «le risque de surpoids chez les enfants et les adolescents en situation de précarité (qui) est multiplié par trois».

Forte de ces constats, Dominique Versini estime que l’objectif de Nicolas Sarkozy de réduire d’un tiers la pauvreté en 2012 (…) «paraît difficile à tenir s’il n’y a pas des priorités fermes qui sont établies».

Roms

Elle plaide pour un «plan santé enfant et adolescent», une meilleure application de la loi SRU obligeant la construction de logements sociaux, la création de modes de garde «adaptés» à tous les parents (horaires, revenus…). Dominique Versini prône aussi la réduction du nombre de placements d’enfants en institution pour cause de précarité. Près de 150.000 enfants sont placés chaque année à l’aide sociale à l’enfance (ASE).

La Défenseure publie aussi ce lundi son rapport annuel, qui pourrait bien être le dernier, sa fonction devant disparaître l’an prochain, absorbée par le futur Défenseur des droits. Dans ce rapport annuel, Dominique Versini indique avoir comme les autres années traité environ 3000 dossiers, concernant surtout des séparations parentales conflictuelles (34%).

Mais «les plus gros problèmes concernent les enfants étrangers et handicapés», particulièrement «la scolarisation des enfants Roms», «la situation des mineurs isolés étrangers» ou encore ceux «qui ne sont pas arrivés en France en même temps que leurs parents».

Ces derniers doivent «attendre parfois des années avant de pouvoir prouver leur filiation», explique Dominique Versini. Elle note aussi «la difficulté de scolarisation des enfants handicapés». Pour autant, au total, «dans la moitié des cas, on arrive à faire revoir positivement les dossiers», se félicite-t-elle.

(Source AFP)

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